Né en 1974 à Paris, Mathias Richard vit aujourd’hui à Marseille.

« Je travaille mon corps, je travaille ma voix, je travaille mes mots, je travaille ma pensée, tout va ensemble. »

Poète, chanteur, performeur, écrivain, théoricien, il fonde en 2007 l’ agrégat mutantiste (le Manifeste mutantiste 1.1 paraît en 2011 chez Caméras Animales, structure d’édition, label musical et organisation d’événements que co-dirige Mathias Richard ; le second volet, mutantisme : PATCH 1.2 y paraît en 2016). Déplorant la désertification culturelle et l’aseptisation du monde, son travail revendique une grande liberté formelle, la création de nouveaux genres et catégories. Dans Anaérobiose (Le Grand Souffle, 2009) et Machine dans tête (Vermifuge, 2013), il privilégie les phrases interminables, les blocs de textes, les accumulations, invitant ainsi à « se plonger sans concession dans une pensée une expérience, comme des shoots, des téléchargements de tête, une plongée dans la nuit. ».
Son syn-t.ext (Tituli, 2016), écriture compressée issue de tous les discours du monde, est salué comme « déjà un incontournable de l’écriture expérimentale actuelle » (Odile d’Harnois, Lectures au Cœur), « d’une audace sans précédent, à l’écart de ce qui s’expérimente sous le label littérature » (Véronique Bergen, La Quinzaine littéraire), « comme une explosion continue qui respire » (Claro).
Ses lectures-performances proposent une expérience existentielle quasi-musicale, où le sens émerge autant du texte que de sa mise en voix et en gestes ; l’implication du corps et l’expérience intérieure y sont prédominantes. Il s’est produit en France, en Belgique, en Suisse, en Espagne, en Allemagne.
On peut entendre sur France Culture quatorze de ses lectures regroupées sous le titre “ La vie n’attend pas”. « Mathias Richard est un écrivain hardcore : il cherche l’impact, par tous les moyens (textes, performances, musiques, images, éditions, corps…). » (José Lesueur, Cantos Propaganda)
« Mathias Richard est un poète, c’est-à-dire un type, un collectif, une construction, une humanité à l’essai, un humain qui tente » (Frédéric Laé, Gare Maritime)

Machine dans tête de Mathias Richard, décembre 2012. 194 pages.