Rose Sélavy
(Source : Ov, Le Frenoy, décembre2022)
Sorti en 2020 et présenté depuis dans de nombreux festivals internationaux, Scum Mution, réalisé par 0v, vient en début décembre d’être diffusé sur une chaîne du service public en dernière partie de soirée. Comment ne pas saisir cette nouvelle occasion de vous parler alors que deux ans après sa sortie ce court-métrage nous fait toujours autant d’impression. Il y aurait plus joyeux pour vous présenter nos voeux mais on ne va pas se voiler la face, l’époque n’est pas à l’euphorie et les créateurs ont leurs façon à eux de nous le rappeler qui nous invitent à réfléchir. La présentation suivante repiquée sur le Net et ce qui suit devraient vous encourager à guetter une prochaine programmation ou diffusion de cette oeuvre limite dérangeante. Pour peu que le coeur vous en dise avant le nouvelle année…
« Te voilà, SCUM, créature en cage. Dans la rage de notre époque, ta blessure individuelle et sociétale interroge notre lien à la violence. SCUM, dans tes mains de silicium poussent de jeunes germes en mutation.
En voici un autre qui est perturbant. Vraiment perturbant. C’est le genre de film qu’on termine en se demandant : mais qu’est-ce que je viens de voir exactement?
Quelque part entre la dure constatation du réel et le pamphlet anti-violence, SCUM MUTATION fera parler ceux qui l’auront vu. D’ailleurs, mieux vaut le regarder 2 fois, car il se passe beaucoup de choses à l’écran. En plus de ces
étranges créatures qui défilent dans un incessant mouvement, il y a les slogans et les cris qui percent nos tympans, ainsi que les textes qui se superposent aux images. Des textes qui apparaissent tant en gros qu’en tout petit, tant
en haut qu’en bas, tant à la suite l’un de l’autre qu’en même temps. »